On m'a envoyé ce petit poéme ecrit par une Algrangeoise au moment de la fermeture des mines.
ALGRANGE
Entre deux coteaux verdoyants,
Toi Algrange, ville de mon enfance
tu étais le fleuron du pays Mosellan
avec ton usine, et tes quatre mines
Avant la guerre tu étais l'Eldorado
où des hommes issus de tous les pays
Vinrent s'établir pour gagner leur vie
par un dur labeur au fond des galeries
des mines Burbach, Ste Barbe, Angevillers, Rochonvillers
Elles produisaient une minette fort appréciée
A travers toi un petit ruisseau jadis coulait
Il allait zigzagant à travers tes prés
Tu avais une gare au trafic important
Mais tout cela n'a pas résisté au temps.
De sa grotte la Sainte Vierge domine
et protège toi la cité aux quatre mines
Entre mineurs et ouvriers d'usine
règnait fraternité et amitié
On partageait les bonheurs,
On pleurait des malheurs
de ces travailleurs de dessous la terre,
ou ceux du laminoir, de l'aciérie
où dans la chaleur extrême d'une fonderie.
Ils ont tout supporté de leur pénible travail
les grèves, les accidents, et vaille que vaille,
ils continuaient leur dur labeur
Hommes fiers, Hommes d'honneur
ils ont assisté l'âme meurtrie au démantèlement
de leur usine, à la fermeture de leurs mines,
c'était désespérant.
Mais toi ALGRANGE des tes "ruines"' tu vas renaître
Et fièrement faire face à ton avenir
Redynamiser les friches qui verront naître
Commerces et entreprises qui sont le devenir
de ta population qui aime vivre en ton sein
Et qui par toi connaîtra encore de bien beaux lendemains.