Florange la CFE CGC fait un résumé de ses échanges avec le Président et en fin d'article la lettre ouverte :
compte-rendu de la rencontre entre le Président de la République et les organisations syndicales.
1. Après que chaque OS se soit exprimée, le Président de la République est revenu sur le contexte, le pourquoi de la non-nationalisation et la teneur de l'accord entre le gouvernement et ArcelorMittal (pas de PSE, investissements à hauteur de 180M€ sur le site). A ce jour 90M€ ont été lancés et nous donnent une visibilité de travaux sur les 2 prochaines années. Dans la négociation avec Mittal, est ressorti le souhait de garder le froid à Florange, qui constitue à ses yeux une pépite.
Le Président de la République a reconnu, au cours de la discussion que la nationalisation de la seule usine de Florange n'était pas une voie possible et que l'idée de la loi promise n'aurait de toute manière pas pu s'appliquer au cas de la filière liquide de Florange.
2. Annonce de la création d'une plate-forme de développement industrielle publique à Florange, avec des compétences issues du bassin. C'est à partir de la Lorraine que les nouveaux aciers et le traitement des ferrailles (aciérie électrique ?) doivent être développés, conçus et commercialisés. Ce centre de recherches se concentre exclusivement sur le domaine de la sidérurgie et est doté d'un budget d'investissement de 50 M€ dont 20 M€ seront débloqués dès 20014. Ce projet est encadré par un Comité de pilotage auquel les OS prendront part. Cet investissement est un avenant (supplément) au Pacte lorrain. Permet de garantir l'indépendance et le maintien et la garantie des savoirs-faire, indépendemment de la volonté d'un industriel.
Extrait du discours du président : "C’est pourquoi l’Etat a décidé de créer en Lorraine une plate-forme publique de recherche spécialisée dans la filière sidérurgique. Elle sera dotée par l’Etat d’une première enveloppe de 20 M€, qui pourra être portée à 50 M€. Cette plate-forme aura pour vocation d’accompagner des projets technologiques dans le cadre de partenariats avec des acteurs industriels, déjà implantés ou non sur notre territoire. A titre d’exemples : développer un prototype d’une aciérie à coulée continue en bandes minces, ou bien un cycle de sidérurgie électrique utilisant des matériaux recyclés, et capable de produire des nuances d’acier très performantes."
Commentaires CFE-CGC : cette plate-forme technologique suscite plus de questions que de réponses : quelle articulation avec Maizières (où se trouve le centre de recherche procédé du groupe ArcelorMittal) ? L'état va t-il investir dans des nouveaux outils pilotes sidérurgiques, alors que Maizières en dispose qui sont sous utilisés actuellement ?
3. La somme des investissements réalisés sur la Lorraine (Pacte lorrain, investissement AMAL et centre de recherche) dépasse les 500 M€ et sont des preuves que la sidérurgie lorraine n'est pas finie et, qu'au contraire, il existe un réel avenir dans le bassin.
4. Défiscalisation des primes liés à l'accord industriel et social (mobilité, départ en retraire) : la loi en l'état ne permet pas la défiscalisation. Cependant, les salariés impactés ne doivent pas supporter la "double-peine" (un PSE n'aurait pas conduit à fiscalisation des sommes) : le volant législatif sera donc étudié pour que ces primes sortent des revenus imposables des bénéficiaires.
5. Il y aura des embauches sur Florange dès 2014 (confirmé par la Direction l'après-midi) : l'état aidera à la formation des jeunes pour l'embauche.
6. François HOLLANDE s'est engagé à revenir chaque année à Florange (ou à inviter les syndicats à l'Elysée !) pour le suivi du montage du projet de plate-forme et le suivi de l'accord.
Information complémentaire de R. Himpe : la vision d'AM sur le Packaging est claire : c'est un marché stratégique (au même titre que le marché auto), d'autant que le marché de l'aluminium arrive à saturation (les années noires pour le DWI sont peut être derrière nous ?). Compte tenu de la concentration industrielle (saturation étamage et laminage), les coûts de nos usines permettent un maintien de l'activité Packaging en Europe. Le fait d'amener auprès de nos prestataires de transport (SNCF en tête) des volumes massifs et réguliers permet d'obtenir une meilleure prestation de service et surtout une réduction constante des coûts de transport.
La délégation CFE-CGC (François PAGANO, Hélène LEMAITRE, Pierre DAMIANI, Daniel TROUILLOT)