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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 20:47

ArcelorMittal Florange : réactions des élus socialistes

Solidaires de la Lorraine frappée par les restructurations militaires et la crise industrielle

Je suis solidaire des Mosellans qui sont, après Gandrange, une nouvelle fois frappés par la crise de la sidérurgie : plus de 2 000 emplois sont menacés par la fermeture annoncée par ArcelorMittal des hauts fourneaux du site de Florange.

 

L’économie du département de Moselle où je me suis rendu très récemment, est lourdement fragilisée par l’annonce faite par le groupe ArcelorMittal de l’arrêt - présenté comme temporaire mais sans échéaance - du deuxième haut-fourneau du site de Florange, donc de sa filière liquide.

 

Contrairement aux engagements pris par Lakshmi Mittal au moment de le création d’ArcelorMittal, et encore répétés lors de la catastrophe de Gandrange, la Lorraine est menacée dans son coeur industriel. L’absence d’investissements dans la maintenance des hauts fourneaux pendant leur arrêt rendra difficile un éventuel redémarrage. Par ailleurs, faute d’investissements suffisants, cela pourrait même compromettre le projet européen ULCOS de captage du CO2 sur lequel repose l’avenir de la sidérurgie lorraine.

 

La Lorraine symbolise une fois de plus la faillite de la politique industrielle du Président de la République et la nécessité de la réorienter vers une intervention plus efficace de l’Etat. Après Gandrange et alors que la Lorraine a perdu depuis 2002 plus de 25 % de ses emplois industriels, il est inadmissible de permettre que l’action spéculative d’un groupe industriel mette en danger l’économie de toute une région.

 

Le Gouvernement aurait dû conditionner son autorisation de recourir au chômage partiel sur le site à des engagements précis du groupe ArcelorMittal quant à la réouverture des installations.

Je suis solidaire de la Lorraine durement frappée par les restructurations militaires et la crise industrielle. Ils n’ont que trop souffert des promesses sans lendemain du Président de la République.

 

 

François HOLLANDE

Candidat aux Primaires citoyennes.

Filière liquide, acier pour emballage : un nouveau coup de tonnerre pour la sidérurgie lorraine

C’était un secret de polichinelle mais la décision prise aujourd’hui d’éteindre sine die le P6, après le P3, est lourde de conséquences économiques et sociales pour nos territoires et elle résonne comme un nouveau coup de tonnerre pour la sidérurgie lorraine !

 

J’ai réuni ce matin les organisations syndicales, comme je le fais régulièrement, et toutes m’ont indiqué leurs craintes qui sont désormais malheureusement confirmées. ArcelorMittal fait une fois encore le choix du court terme, faisant du site de Florange une variable d’ajustement au gré des aléas d’une économie aux cycles conjoncturels toujours plus courts.

 

Cette stratégie est dangereuse pour l’emploi des salariés d’ArcelorMittal mais également pour toutes les entreprises connexes de sous-traitance et d’intérim. Elle l’est tout autant pour les outils de production qui faute d’investissements perdent régulièrement en compétitivité. Et que dire encore des conséquences pour le projet ULCOS pour lequel, avec les organisations syndicales, nous nous battons avec l’espoir d’en faire le fer de lance de ce site et un moyen de pérenniser la filière liquide ?

 

Les annonces concernant Arcelor Packaging sont également particulièrement inquiétantes. La direction semble s’orienter vers un plan pour les emballages qui oblige légitimement les organisations syndicales à faire valoir leur droit d’alerte. Là encore ce sont près de 700 emplois qui sont directement menacés. On ne peut accepter de pareilles orientations d’un groupe qui a tout de même fait près de 2,5 milliards de dollars de bénéfice au seul 1er trimestre 2011 et qui décidément se préoccupe plus de finance et de rentabilité que de l’avenir de ses outils, de ses salariés et des territoires qui les portent si fièrement.

 

Je soutiens donc pleinement toutes les initiatives des organisations syndicales qui organisent d’ailleurs demain une manifestation à Florange. J’y participerai et j’y ai convié tous les maires et élus du bassin sidérurgique dès cet après-midi.

 

Comme je m’y suis engagé auprès des syndicats, dès demain, je vais également interpeller le Président de la République et lui rappeler que la continuité de la filière liquide, que le projet ULCOS, sont des engagements inscrits dans la convention d’ancrage territorial suite à la fermeture de Gandrange et qu’il ne s’agirait pas qu’ArcelorMittal se dérobe sous couvert de la conjoncture économique actuelle de ses obligations, d’autant que si la charge de production est réduite à bien peu en Lorraine, ailleurs en Europe elle est augmentée.

 

 

Michel LIEBGOTT,

député de la Moselle.

Gandrange hier… Florange aujourd’hui ! Quand ArcelorMittal specule, les Mosellans trinquent !

Plus de 2000 emplois (CDI, interimaires et sous-traitants) menacés par l’arrêt des deux derniers hauts fourneaux de Lorraine

 

Avec l’annonce de l’arrêt du deuxième haut-fourneau de Hayange donc de la filière liquide du site de Florange, c’est une fin d’année catastrophique qui s’annonce pour tous les salariés, les intérimaires (400 sur le site) et les sous-traitants d’ArcelorMittal (plusieurs centaines d’ emplois) à Florange. En outre, cette mesure s’ajoute à une baisse de production de 50 % dans le secteur de l’emballage (packaging) où des jours d’arrêt de production sont déjà prévus.

Le site sidérurgiste mosellan devient une fois de plus la variable d’ajustement du groupe ArcelorMittal dès que la conjoncture économique se ralentit.

 

Cette politique industrielle du groupe fait peser de lourdes menaces sur la pérennité de l’ensemble des installations de Florange. Elle s’accompagne d’abord d’une absence dramatique d’investissements dans l’outil de travail qui dégrade la compétitivité du site face à ses concurrents nords-européens. Elle met clairement en danger le projet de captage du CO2 (dit ULCOS) sur lequel la Commission européenne doit se prononcer très prochainement. En effet, qui voudra investir dans un projet d’un coût de 623 millions d’euros si ArcelorMittal ne donne pas de garanties suffisantes concernant la performance de l’outil de travail et le carnet de commandes ?

 

Après Gandrange et alors que la Lorraine a perdu en dix ans plus de 42 000 emplois industriels, soit 25 % de l’ensemble de ceux-ci, j’appelle toutes les mosellans à réagir de façon rapide et énergique pour éviter une nouvelle catastrophe industrielle en Moselle.

 

Il est scandaleux que le gouvernement ait autorisé les mesures de chômage partiel avant même que les instances légales et représentatives n’aient été consultées et qu’aucune contrepartie n’ait été éxigée. En effet le Comité central d’entreprise doit se réunir cet après midi et le comité d’établissement demain matin.

 

Je lance aussi un appel au Président Nicolas SARKOZY afin qu’il respecte toutes les promesses qu’il a faites aux mosellans tant pour les mesures de compensations relatives aux restructurations militaires en Moselle, que pour le soutien de la France au projet ULCOS.

 

La Moselle ne croira pas aux « belles paroles » comme pour Gandrange, mais elle attend du Président et de son Gouvernement une action ferme et efficace face à la politique spéculative d’ArcelorMittal car il s’agit de spéculation pour rassurer les marchés et pour maintenir un prix élevé de l’acier.



J’appelle à la mobilisation de tous les mosellans pour éviter une nouvelle crise de la sidérugie.

 

 

Aurélie FILIPPETTI

Députée de Moselle

 

Nous n’accepterons pas d’assister, passifs, à la fin de la sidérurgie en Lorraine !

Suite à la réunion du CCE d’Arcelor Mittal qui s’est tenue à Paris ce jour, j’apprends l’arrêt des deux derniers Hauts-Fourneaux de Lorraine (P6 et P3) et de la totalité du train à chaud, à compter du 1er octobre et ce jusqu’à une date indéterminée ainsi que la mise au chômage partiel ou totale de l’ensemble des salariés. Cette décision implique bien évidemment pour eux la perte sèche de leurs revenus et le report de l’effort et des responsabilités de la compagnie Arcelor-Mittal sur l’ensemble de la population.

Le bassin d’emploi de la Vallée de la Fensch, territoire déjà sinistré, est sacrifié sur l’autel d’une économie globalisée, de la folie spéculative et de l’égoïsme d’un actionnariat irresponsable qui jamais ne saura renoncer, ne serait-ce que temporairement, à ses bénéfices pour sauver ceux qui le nourrisse. Ce sont ainsi plus de 2000 emplois directs et d’innombrables emplois indirects composés par l’interim et les entreprises de sous-traitance, toutes filières confondues, qui seront amenés à disparaître rapidement.

Cette orientation est un signal négatif que nous envoie Arcelor-Mittal pour la mise en œuvre du projet ULCOS (Ultra - low CO2 Steelmaking), seul projet structurant supporté par l’Union Européenne, l’État et les Collectivités Territoriales. Il devrait assurer sans nul doute la pérennisation à long terme du site et la création de nombreux d’emplois.

Nous avons été trompés.

Je tiens à rappeler que le Président de la République Nicolas Sarkozy avait confirmé par sa présence à Gandrange, en octobre 2009, les conventions d’encrages territorial et de revitalisation du bassin sidérurgique signées entre Arcelor-Mittal, l’État, la Région et le Département.

L’État et Arcelor-Mittal s’étaient, lors de la fermeture de Gandrange, engagés à la pérennisation de la filière liquide pour ainsi voir aboutir le projet ULCOS. Or, les décisions à court terme qui viennent d’être prises sont aux antipodes des engagements qui nous paraissaient sincères. Les arrêts successifs de l’outil de production finiront par le condamner.

Avec l’ensemble des élus concernés, j’entends saisir le Président de la République et les plus hautes autorités de l’État pour les rappeler à leurs engagements et à leurs responsabilités. Ils se doivent d’intervenir fermement et vigoureusement auprès de la compagnie Arcelor-Mittal pour qu’enfin le respect de la parole donnée soit respectée. Il s’agit là du code d’Honneur et des Valeurs qui probablement leur échappe mais qui pour nous représente l’essentiel des rapports humains.

Aujourd’hui, je ne peux que constater la défaillance d’un système et la désinvolture de l’État et de la compagnie Arcelor-Mittal. Pendant que certains attendent un événement heureux, nous, élus locaux, seront aux côtés des travailleurs, de leurs familles et des organisations syndicales.

Nous n’accepterons pas d’assister, passifs, à la fin de la sidérurgie en Lorraine.

 

Philippe TARILLON,

Maire de Florange,

Président de la Communauté d’agglomération du Val de Fensch.

   
 

 

 

ArcelorMittal Hayange Florange Rombas : Au moins 2 000 emplois menacés sans réaction du Gouvernement !

Aujourd’hui, jeudi 8 septembre, la direction d’ArcelorMittal a annoncé ce que l’ensemble des syndicats craignaient depuis plusieurs jours : l’arrêt du deuxième haut-fourneau de Hayange. Par voie de conséquence, c’est également la filière « chaude » de l’usine de Florange et l’usine d’agglomération de Rombas qui vont se retrouver rapidement menacées et peut-être condamnées. Sans parler du projet ULCOS de captation de CO2.

  

Il faut que les Mosellans sachent qu’ArcelorMittal a pris cette décision dans l’unique but de maintenir un prix de l’acier élevé afin de pouvoir faire face aux échéances financières de son très important endettement contracté en 2006 pour racheter Arcelor avec l’accord du gouvernement… Alors que la situation aurait dû imposer la fermeté du Gouvernement, au contraire nos ministres ont autorisé la mise en place de « chômage partiel », sans demander aucune contrepartie à Mittal, et en sachant que les représentants du Personnel n’avaient été ni informés ni consultés comme la loi l’impose.

 

Cette indulgence coupable de l’actuelle majorité conduit M. Mittal à choisir systématiquement les sites français, et particulièrement Florange-Hayange, pour ajuster à la hausse ou à la baisse la production et les cours de l’acier.

Les ouvriers mosellans et leurs familles ne sont pas des « variables d’ajustement à la mondialisation », c’est la vie et les familles de plus de 2 000 salariés d’ArcelorMittal et d’entreprises sous-traitantes qui se retrouvent aujourd’hui bouleversées, précarisées. Notamment celles des quatre cents intérimaires recensés par les organisations syndicales sur les seuls sites de la Vallée de la Fensch.

 

Avec l’ensemble des militants et des élus socialistes, de Moselle, je saurai rappeler à M. Besson, Ministre de l’Industrie, les engagements que Nicolas Sarkozy a pris à Gandrange, répété à Woippy et récemment encore dans les Vosges en faveur de l’emploi en Moselle et en Lorraine, notamment industriel, et des mesures de compensations promises suite aux saignées militaires qu’il a fait subir à notre département.

 

Jean-Marc TODESCHINI,

Premier secrétaire de la Fédération de la Moselle du Partis Socialiste,

Sénateur de la Moselle.

 

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commentaires

H
<br /> J'ai peut-être la solution !<br /> En tout cas, elle plaira aux socialistes et à leurs alliés.<br /> On réduit la capacité de production des grosses unités ( Ah les gloutonnes ! ) pour permettre aux moyennes et petites unités d'avoir un peu d'ouvrage. Tout le monde à sa part de gâteau et<br /> Mittal...va se faire voir chez les esquimaux !<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Si c'est votre analyse........<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> Les politiciens locaux s'insurgent...et ça se comprend: Ils font quoi pour l'emploi dans notre région ? Ben rien. Ah si...ils disent qu'ils faut surtaxer les riches et les entreprises. Ben quand<br /> les entreprises ferment les portes...ah on fait quoi ?<br /> Mittal il suit l'intérêt de sa fortune et des ses sociétés. Il est écrit nul par que Mittal sponsorise Emmaüs. Le gars fait du pognon pas du social.<br /> Alors maintenant mettons-nous un peu à la place de nos politiciens. A part essorer ceux qui ont encore un peu de sous dans les poches, ils font quoi pour l'emploi ?<br /> Faudrait qu'ils arrêtent de miser sur les mauvais chevaux et commencer à investir nos quelques euros dans un crénau porteur. Les mines et la sidérurgie c'est du passé !!!<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Je suis d'accord avec vous sur le point " Il est écrit nul par que Mittal sponsorise Emmaüs".<br /> <br /> <br /> Par contre gérer socialement les choses ce n'est pas intetrdit ! C'est presque une histoire de morale.<br /> <br /> <br /> Et si Mittal ou d'autres n'arrivent pas à trouver cette humanité dans la gestion de leurs bien alors l'état doit les y obliger.<br /> <br /> <br /> Sinon, oui les mines c'est du passé...pour l'instant....le jour ou cela redeviendra rentable de les exploiter cela se fera  et ce n'est pas l'ennoyage qui arrêtera.<br /> <br /> <br /> Pour la siderurgie, on est dans un bassin de tradtition, en plus le projet ULCOS est aussi synonyme d'avenir.<br /> <br /> <br /> Maintenant , trouver de nouveaux crénaux pour l'activité dans la vallée devrait être une priorité.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> On peut toujours injecter des milliards dans une industrie moribonde et la maintenir sous perfusion pendant quelques temps. Ce fut le cas dans les années 80. Aujourd'hui l'Etat n'a plus les moyens<br /> de le faire, à moins de s'endetter un peu plus, et pour un résultat qui demeure aléatoire.<br /> <br /> <br />
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H
<br /> J'ai entendu ce soir sur FR 3 Lorraine, l'analyse de J.P Masseret.<br /> Il dit en substance :" Mittal est un financier qui n'est préoccupé que par le profit et la spéculation. Pour lui, la Lorraine ne l'intéresse que dans la mesure où il gagne de l'argent."<br /> On aura remarqué que Mittal n'était pas un philanthrope, que les mouvements sociaux ne l'impressionnent guère et que son pognon, il le place là où bon lui semble.<br /> Je ne vois pas trop comment, pourrait-on contraindre un homme de sa trempe (c'est un anglo-saxon) à revenir sur une décision froidement analysée.<br /> Il y a une telle distance entre le discours faussement courroucé des politiques et une réalité industrielle dont personne n'accepte le mauvais augure.<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Surtout si l'état Sarkozien laisse faire.....et pousse quasiment à faire en fermant les yeux.<br /> <br /> <br /> Ce n'est pas ce que propose le PS. Que Mittal en profite, dans moins d'un an la musique risque fortement de changer pour lui si la gauche, emmenée par le PS l'emporte.<br /> <br /> <br /> <br />

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